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La réunion polémique entre élus d’extrême droite se tient au Claridge à Saint-Josse : la police met fin à la conférence (vidéo et photos)

Peu après midi, le bourgmestre Emir Kir, qui a été prévenu sur le tard, a pris un arrêté du bourgmestre pour stopper la tenue de cet événement, qui avait déjà commencé.
Reportage

La conférence de nationalistes conservateurs européens, après avoir été annulée à deux reprises dans différentes communes bruxelloises, a finalement lieu mardi matin dans la salle événementielle du Claridge, à Saint-Josse-ten-Noode.

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Sur place, les entrées des personnalités conviées se font au compte-goutte. Les stores sont baissés et ils ne sont levés que pour laisser passer les invités. À 10h30, la sécurité indiquait que plus personne ne pourra rentrer. « La réunion est publique. Il faut acheter un ticket mais il n’y en a plus », explique un organisateur sur le pas de la porte.

Sur place.
Sur place. - B.B.
Les stores sont baissés et la police sur place.
Les stores sont baissés et la police sur place. - B.B.
La police sur place.
La police sur place. - B.B.
La police est arrivée sur les lieux.
La police est arrivée sur les lieux. - B.B.

Peu après 11h, la police est arrivée sur les lieux et demande un contact avec les organisateurs. Dans un premier temps, les policiers ne semblaient pas vouloir interdire l’événement mais tentaient dans d’abord de prendre des informations.

Coup de tonnerre peu après midi : un arrêté a été pris pour mettre fin à la conférence ! La police est venue 45 minutes plus tard l’apporter aux organisateurs, qui avaient 15 minutes pour en prendre connaissance.

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Vers 13h30, quatre policiers se sont placés sur le pas de la porte et ils ne laissent rentrer plus personne ! L’ancien député européen Nigel Farage était bien présent, il a assez vite quitté les lieux. À 16h était attendu Eric Zemmour…

L’entrée est bloquée.
L’entrée est bloquée. - B.B.

La conférence a débuté dès 8h00, selon le gestionnaire privé du Claridge. Ce dernier n’a pas semblé inquiété de la teneur idéologique de cette réunion annuelle. « Nous avons signé un contrat avec le coorganisateur, le Mathias Corvinus Collegium (MCC) Brussels. Cette entité est légale, donc je ne vois pas pourquoi je devrais répondre de quoi que ce soit », a-t-il insisté. Il a ensuite avancé avoir reçu l’accord des autorités communales, mais cette affirmation n’a pas été confirmée par le bourgmestre.

Le bourgmestre pas au courant

« La commune n’a absolument pas donné son accord pour la tenue de cet événement. J’ai été pris de court et été mis au courant en début de nuit dernière », a déploré Emir Kir. Le bourgmestre affirme être en train de prendre « toutes les mesures nécessaires » pour annuler la conférence en cours, quitte à appliquer un arrêté d’interdiction avec le soutien de la zone de police dans le cas où le gestionnaire privé du lieu ne daigne pas coopérer avec la commune.

Emir Kir souligne l’importance d’éviter « tout désordre public » et rappelle son refus catégorique face à l’organisation de tout événement à tendance fasciste au sein de sa commune.

Les invités

Près d’une quarantaine de personnalités de la droite conservatrice, religieuse et de l’extrême droite sont conviées lors de l’événement. Parmi les orateurs avaient notamment été annoncés le Premier ministre hongrois Viktor Orban, le député européen Vlaams Belang Tom Vandendriessche, l’eurodéputée Rassemblement national Patricia Chagnon ou encore l’homme politique britannique europhobe Nigel Farage.

Commentaires

14 Commentaires

  • Omer Jules

    "Le bourgmestre pas au courant", Mdr ... De toute façon qui oserait mettre en pratique dans ce pays le « cordon sanitaire », pratique instaurée en 1989 et 1992 entre les partis politiques flamands, visant à exclure les partis politiques d'extrême droite de toute majorité politique, alors que c'est le parti le plus populaire en flandre .

  • Daens Fréderic

    S'il s'agissait de l'extrême gauche européenne, on n'en ferait pas tant de foin. Finalement, on ne peut que constater que ceux qui se qualifient de "partis démocratiques" sont ceux qui ne le sont pas. Chacun est libre de s'exprimer et d'exposer ses idées, tout comme chacun est libre d'y adhérer ou pas.

  • Pierre-Olivier Jacques

    Emir Kir interdit-il aussi les rassemblements des négationnistes turcs? Ah non, car l’extrémisme communautariste est permis dans sa commune... N'oublions pas les raisons de son exclusion (très tardive) du PS!

  • De verlez Angela

    Si c'était un mouvement d'extrême droite juif cela ne poserait aucun problème.

  • Thirion Paul

    Angeludomer&Cie: si c'était l'extrème-droite ruSSe (poutine, lavrov, peskov, patrouchev, soloviev, ...), vous seriez au premier rang!

  • LYCKE Michel

    Avant d'invoquer les limites légales à la liberté d'expression, il faut d'abord que ces gens s'expriment...

  • Daens Fréderic

    Les limites légales sont elle-mêmes une entrave à la liberté d'expression. J'ai encore le droit de dire que je n'aime pas telle ou telle communauté sans pour autant inciter à la haine ou à la violence. Comme dirait l'autre: "C'est mon opinion et je la partage".

  • Myriane Dernoncourt

    Chacun est libre de s'exprimer et d'exposer ses idées => Cependant la liberté d'expression comporte des limites légales (concernant e.e. le racisme, la xénophobie, le négationnisme, les discrimination... Cf lois des 30/07/81, 23/03/95 et 10/05/2007.

    2 réponses
  • Thirion Paul

    Myriane Demoncourt: mais d'une part il semble que les mouvements représentés ne transgressent pas ces limites puisqu'ils participeront aux élections européennes et d'autre part comment préjuger de ce qui pourrait être dit lors de cette réunion?

  • pierre hanarte

    Mais que va faire Kirr à la prochaine réunion des loups gris

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