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<strong>Laraki, Une histoire de bolides</strong>

Laraki, Une histoire de bolides

L’histoire de Laraki commence avec Abdessalam Larak, un designer et homme d’affaires marocain connu pour ses réalisations en matière maritime.

Passionné d’automobile, il étudie le design automobile en Suisse puis à Paris. Son rêve ultime est de créer une marque de sport qui fasse la promotion de son pays, le Maroc. Cela s’est concrétisé déjà en 2002, lorsque le premier modèle a été présenté au Salon de l’automobile de Genève 2002 : la Laraki Fulgura.

 Laraki Fulgura, la première supercar

 Il y a quelques années de cela, Abdessalam Laraki ambitionne de devenir l’un des principaux constructeurs  de voitures de sport au Maroc. Ce projet a vu le jour en 2000 et a abouti à la création d’un premier modèle : le Laraki Lightning. Le prototype a été présenté au Salon de Genève 2002. Cette supercar étonnante, impressionnante et unique, la première sur le continent africain, était l’une des grandes curiosités de l’événement ! Il faut dire que la première GT marocaine était prête à rivaliser avec des monstres industriels comme Ferrari ou Lamborghini ! Le design inspiré de l’Audi RS est entièrement signé par  le fondateur de la marque. Ses lignes épurées confèrent à la voiture un aérodynamisme amélioré, tandis que la longueur de 4,62 mètres, la largeur de 2,05 mètres et la hauteur de 1,17 en font l’une des supercars les plus impressionnantes. Elle se démarque par son charme, qui ne peut laisser personne indifférent !

La production de  Laraki Lightning a commencé à Casablanca en 2003 et près de 10 voitures ont été produites au cours de l’année. Basé sur le cadre Lamborghini Diablo, le châssis est en aluminium et le cadre est en fibre de carbone, entièrement fabriqué à la main par Larak. A noter que Larak a également développé d’autres composants techniques comme la suspension. Laraki Fulgura se distingue par des optiques peu brillantes, des suspensions et de grandes prises d’air à l’avant. La voiture a des roues de 19 pouces avec des jantes en magnésium et  des échappements verticaux à tuyaux qui ajoutent de la sportivité. Particularité : les portes escamotables,  véritable hommage aux supercars européennes. Sa carrosserie a été légèrement modifiée en 2005, aboutissant à la deuxième version, qui a été présentée au Salon de l’automobile de Genève en mars 2005. Mécaniquement, la Laraki Fulgura possède l’un des moteurs les plus puissants à ce jour, à savoir le Mercedes-Benz bi-turbo  6.0 L V12, développant un milieu de gamme de 660 ch. Associé à une boîte de vitesses séquentielle à 6 rapports elle a été construite avec un tuner AMG et équipé d’un kit Brabus, le moteur offre d’excellentes performances avec une vitesse de pointe de 330 km/h et un 0-100 km/h  en 3,7 secondes ! Le tout ne pèse que 1250 kg, donc le rapport poids/puissance est digne des meilleures supercars !

L’intérieur de la Laraki Fulgura est l’un des plus classiques. L’aluminium côtoie l’Alcantara et le cuir intégral. La présentation est complètement tournée vers la course avec des baquets et un tableau de bord stylé. La machine a des pièces importantes telles que le climatiseur, la direction assistée et le système audio, tandis que le groupe d’instruments est Mercedes-Benz. Dans le même temps, la visibilité se fait à travers de minces miroirs allongés en forme d’ailettes. Et comme toutes les supercars dignes de ce nom, la Laraki Fulgura n’est destinée qu’à une production limitée. Au total, 99 exemplaires ont été vendus en quatre ans, tous numérotés, et le Laraki Fulgura V8 est parti pour 300 000 € et le Laraki Fulgura V12 pour

50 000 €.

La Laraki Borac, concept-car suralimenté

En 2005, le Laraki Borac, un nouveau concept-car de ce constructeur marocain, était présent au Salon de Genève avec le Laraki Fulgura. Cette GT biplace est un tout nouveau véhicule en termes de design. En effet, contrairement au Laraki Fulgura, le Laraki Borac n’est pas basé sur un modèle existant avec un corps en « Larak » ! Le Borac de Laraki est propulsé par le même moteur que son grand frère, le V12 de 6,0 litres de Mercedes-Benz, sauf qu’il n’est pas couplé à un turbocompresseur. La puissance est donc tombée à 500 chevaux. Pourtant, les chiffres publiés répondent pour la plupart aux attentes : 100 km/h en  3,5 secondes et une vitesse de pointe de 310 km/h ! Malheureusement, selon le plan initial de 2011, la Laraki Borac ne verra pas le jour et restera le prototype Laraki Epitome, la supercar de tous les superlatifs

La Laraki Epitome

« Beach Concours d’Elegance” 2013 ! Très vite, la belle fait couler beaucoup d’encre. Il faut dire que la Laraki Epitome est une voiture étonnante ! il propose un design tortueux qui allie rondeur, onctuosité et aérodynamisme pointu ! Sa gamme unique semble même réunir toutes les supercars en une seule !

Mais Laraki ne s’est pas limité au design ! En effet, un monstre se cache sous ce cadre en fibre de carbone ! L’Epitome de Laraki est propulsé par une Corvette C6 à moteur avant, un V8 biturbo profondément modifié de 7,0 litres développant 1 200 ch !

A noter qu’à l’aide d’un second réservoir verrouillé par un interrupteur, l’Epitome de Laraki peut atteindre 1750 CV, ce qui en fait l’une des supercars les plus puissantes au monde ! En comparaison, la Bugatti Chiron standard de l’industrie n’a « que » 1600 ch !

Pesant 1270 kg, il est certain que les neuf heureux propriétaires de cette supercar marocaine vivront des sensations. Car Laraki Epitome est aussi connu pour son extra exclusivité et son prix exorbitant ! En fait, le prix de vente est de 2 000 000 $, plus cher que la Ferrari F150 la plus chère à ce jour !

La presse l’a donc qualifiée de « voiture la plus chère du marché ». Malheureusement, aucune des 9 unités initialement prévues ne sera produite.

Enfin, la marque a définitivement disparu du marché en 2017.

Gérard Flamme

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