Blanc-bleu belge: fidèle à sa race
Une photo en une et voilà un éleveur qui se fait épingler. Manu Laruelle est et restera fidèle au blanc-bleu.
- Publié le 28-08-2020 à 06h11
Dans le journal de ce mercredi, nous avons publié une double page sur une enquête menée par l’Iweps et le CRA-W sur «les futurs incertains de l’élevage bovin en Wallonie». Dans ces deux pages, nous résumions les idées principales de cette enquête. Une des pistes évoquées: aller vers des races plus rustiques plutôt que d’élever majoritairement du blanc-bleu belge.
En parallèle à cette enquête, nous avons donné la parole à un éleveur hesbignon, Manu Laruelle. Cet ardent défenseur du blanc-bleu analysait les défis de l'élevage wallon et partageait son point de vue sur la nécessité d'une économie circulaire, d'une autonomie fourragère, sur les bénéfices des circuits courts. À aucun moment, avec cet interlocuteur, la question d'un changement de race n'a été abordée. Il précise: «De lui-même, le blanc-bleu est devenu plus rustique au cours des 10 dernières années. On utilise moins d'antibiotiques et on a éliminé les tares génétiques. C'est une race qui produit le plus de viande par rapport à l'alimentation ingérée.
De plus, avec notre blanc- bleu, on a la chance d'avoir deux sortes de viande: avec le taureau une viande diététique, et avec la vache, une viande plus grasse, plus persillée et plus goûteuse».
Or, en une du journal, c’est la photo de l’éleveur avec une de ses vaches blanc-bleu qui a été publiée avec le titre «L’élevage bovin vers des races plus rustiques». Une malheureuse association qui ne correspond en rien aux intentions de l’éleveur et qui ne résulte pas non plus du travail de l’auteur de l’article.